Smart Governance : le citoyen, ce membre à part entière de la cité

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Smart Governance, quand le citoyen interagit avec l’administration et co construit grâce aux nouvelles technologies.

Le numérique redonne du pouvoir à l’échelon local en permettant aux collectivités d’améliorer leurs services publics tout en abaissant les coûts, grâce à la collecte, et au traitement de grandes quantités de données.

Pour des villes participatives et des administrations proactives

L’information circule mieux : l’internet remplace le papier et le bouche-à-oreille, il permet d’avoir accès à n’importe quel type d’information de manière exhaustive, ainsi qu’en temps réel. Les citoyens sont consultés et peuvent s’exprimer grâce à des plateformes collaboratives. Mais la gouvernance devient aussi plus complexe, car Big Data et numérique génèrent à la fois de la simplicité au niveau individuel et de la complexité à l’échelle de la collectivité.

Parler de ville intelligente, de technologie et de transition écologique, tout en faisant fi du citoyen, de la démocratie participative et du lien social n’a pas de sens. Car le citoyen doit être au coeur du processus.

“Conçues comme de véritables plateformes au service des citoyens, les villes intelligentes s’appuient sur des réseaux toujours plus puissants d’infrastructures, de services numériques et de systèmes d’informations interconnectés pour exploiter et valoriser la donnée et mettre l’information à disposition des habitants et de leurs nouveaux usages.” Alexandre Guillo 7 juin 2017 Points de vue

L’e-administration, simplification des démarches et transparence

L’e-Administration est la dématérialisation des documents administratifs, leur accès et la possibilité de les remplir directement de chez soi et la possibilité de contacter par e‐mail, l’ensemble des services municipaux avec la promesse d’une réponse rapide par le même canal.

Assistance civique et optimisation des services publiques : IA, Chatbot et blockchain

L’intelligence artificielle, notamment sous la forme de chatbots, permet aux Smart Cities de fournir des services automatisés construits sur l’analyse de données.
Un Chatbot, ou « agent conversationnel » est un agent qui dialogue avec un utilisateur sur Internet dans le but de l’aider dans une démarche administrative ou pour une explication sur un service. Cet agent est doté d’une intelligence artificielle (IA) qui aide l’utilisateur en répondant à ses questions. Certaines entreprises se servent de ces Chatbots pour aider leurs clients à utiliser l’interface de leur site, alors pourquoi ne pas envisager un tel service pour les administrations publiques ? Les premiers bénéfices attendus peuvent être simplement de palier l’obsolescence de certains sites internet de l’Administration ou encore d’offrir une disponibilité 24h/24 7j/7 et éviter ainsi une attente aux guichets physiques bondés et aux horaires non adaptés à la vie active du citoyen.
Certaines expériences ont déjà été menées avec succès. Le chatbot Visabot, par exemple, facilite l’obtention d’un visa pour entrer sur le sol des États-Unis. Il permet de compiler les données du demandeur via Facebook (prénom, nom, adresse…), de transmettre les documents à remplir sans avoir à les chercher (et être sûr qu’ils sont à jour), de sauvegarder ces derniers et d’améliorer la description et les raisons de la demande de visa.

screen US visa chatbot

Interface du chatbot Visabot

Blockchain dans les collectivités : quelles possibilités ?

La blockchain, avant tout connue comme support du Bitcoin est une technologie qui permet de stocker et de transférer des informations, de façon transparente et décentralisée (elle fonctionne sans organe central de contrôle). Différents cas d’usage possibles sont apparus et la smart city aussi sera un terrain de jeu pour la blockchain. Le secteur de la commande publique est un des secteurs où l’utilisation de la blockchain sera la plus intéressante, avec notamment la possibilité d’automatiser l’exécution de certains contrats grâce aux smart contracts.
La blockchain peut également participer à la construction d’une nouvelle forme d’administration. Par exemple, elle pourrait permettre de remplacer la transmission de documents par des transferts de traces (hash) de documents.

Budget participatif, outil de démocratie participative

Depuis la naissance des budgets participatifs à Porto Alegre, au Brésil, il y a trente ans, visant à associer les citoyens aux décisions budgétaires, l’idée a fait du chemin : plus d’un millier d’expérimentations se sont développées à travers le monde. Un rapport de l’ONG allemande “Engagement Global” publié en 2014 estimait que 1 269 à 2 778 villes dans le monde disposaient d’un budget participatif, avec des formes variées. Des mouvements citoyens ont même réussi à s’emparer du pouvoir et inaugurent des formes nouvelles de gouvernance, comme à Barcelone (voir le focus).
Des métropoles comme Nantes, Paris ou Metz ont fait de la participation une ligne majeure de leur action. En France, le nombre de communes concernées a quasi doublé en un an, passant de vingt-cinq à quarante-six, selon une étude réalisée par Antoine Bézard, fondateur du site lesbudgetsparticipatifs.fr. Cet essor s’explique par une volonté politique d’associer davantage les citoyens, mais aussi par le développement de plates-formes techniques sur Internet qui facilitent cette expression. Dans 40 % des projets actuels, le dépôt et le vote du projet se font désormais en ligne.

«On a une délibération réelle, qui aboutit à la réalisation de projets, contrairement à beaucoup de consultations de citoyens.», Antoine Bézard

En France toujours, les montants alloués varient de 9 euros à 41 euros par habitant. Le projet parisien est le plus ambitieux, avec 92 millions d’euros octroyés en 2017, soit une moyenne de 41 euros par habitant. A titre de comparaison, Rennes finance des projets à hauteur de 3,5 millions d’euros, soit 16 euros par habitant.
Le principe qui est d’associer les habitants au choix de dépenses d’investissement qui les concerne constitue aujourd’hui un réel outil d’empowerement citoyen.
La grande tendance des Smart City aujourd’hui consiste à proposer et développer une e‐Administration web 2.0 qui intégrerait les initiatives citoyennes, le vecteur d’une nouvelle démocratie urbaine tend à se développer, notamment grâce à des acteurs nouveaux issus de l’univers du digital. Ils proposent des solutions clé en main pour renouer le dialogue entre les citoyens et leurs représentants.

 

Suite dans mon prochain article sur la même thématique.

 

Sources

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